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LES ARTISTES : Philippe LEFEBVRE

Philippe Lefebvre étudie au conservatoire de Lille, puis au Conservatoire national supérieur de musique de Paris où il obtient les premiers prix d’orgue, d’improvisation, de fugue et de contrepoint.

Il commence par être organiste à Marcq-en-Barœul puis de la cathédrale Notre-Dame-et-Saint-Vaast d'Arras (nommé à 19 ans).

Il obtient ensuite le Prix de la Fondation de la vocation et en 1971 le Premier prix d’improvisation du concours international de Lyon.

En 1973 il remporte le grand prix d’improvisation du concours international de Chartres et y devient ensuite organiste titulaire de la cathédrale.

Il est l'invité des grands festivals, comme soliste ou avec orchestre. Il donne régulièrement des concerts et des master-classes en Europe, aux États-Unis, au Japon, en Russie et dans les pays de l’Est.

il est nommé en 1985 organiste titulaire de la cathédrale Notre-Dame de Paris, conjointement avec Yves Devernay, Olivier Latry et Jean-Pierre Leguay. Il succède à son maître Pierre Cochereau.

Interprète de talent, il est également reconnu comme l'un des plus grands improvisateurs de son temps.

Il a été directeur du Conservatoire de Lille de 1979 à 2003, avant d'être nommé directeur de la maîtrise de la Cathédrale Notre-Dame de Paris et en 2002, professeur d'improvisation au Conservatoire de Paris. Il est également professeur d'improvisation au sein du CESMD de Toulouse

Notre-Dame : Philippe Lefebvre à l'orgue

« Nous jouons avec l'orgue comme il joue avec nous. » En une phrase, Philippe Lefebvre, organiste titulaire du grand orgue de Notre-Dame de Paris (IVe) depuis 1985, résume sa passion pour cet « instrument mystérieux ». Assis à la tribune face à cinq claviers superposés, cerné à gauche et à droite par « 200 à 300 » boutons au-dessus desquels on peut lire « flûte traversière », « clavecin », « hautbois »…, l'homme fait corps avec son instrument.

Derrière lui, une forêt de 8000 tuyaux en étain qui domine la nef de Notre-Dame. « Ici, je suis comme dans un cockpit d'avion avec un orchestre de 120 musiciens à disposition », confie-t-il.
Ce soir, à 20h30, à l'occasion des 850 ans de la cathédrale, les cinq organistes titulaires de Notre-Dame feront résonner, chacun à tour de rôle, le grand orgue pour le plus grand plaisir des mélomanes. « Le son à Notre-Dame est très particulier. On sent que l'orgue — qui est là depuis le XIIIe siècle, même si l'essentiel des éléments date du XVIIIe — a été fait pour le monument. Il y a ici une acoustique exceptionnelle que nous devons aux pierres de l'édifice. Quand vous jouez, c'est comme si la cathédrale vous parlait », confie ce passionné qui s'est mis à l'orgue à l'âge de 15 ans, après avoir appris le piano.

De ce coup de foudre juvénile, Philippe Lefebvre se souvient comme si c'était hier : « J'étais venu à Notre-Dame avec mes parents. Lorsque l'orgue a retenti, je suis resté cloué sur place! Ca a été une révélation, comme le foot pour d'autres. » Sur l'objet de sa passion, ce catholique né à Roubaix (Nord) il y a 64 ans, est intarissable, rappelant avec gourmandise comment son lointain prédécesseur, Claude Albastre, a sauvé l'orgue sous la Révolution : « Lorsque les révolutionnaires sont arrivés pour s'emparer des tuyaux de l'instrument dont ils avaient besoin pour faire des munitions, l'organiste qui avait composé des variations sur « la Marseillaise » s'est mis à jouer comme un fou et seule la fleur de lys qui ornait le buffet a été arrachée. »
Rénové « tous les 25 à 30 ans », le grand orgue de Notre-Dame bénéficie désormais, grâce aux travaux réalisés l'an dernier, de transmissions électroniques qui permettent de programmer à l'avance tous les instruments. Quant aux tuyaux, ils seront nettoyés en 2014.